Au petit matin après encore un petit déjeuner très (trop)
copieux, je fis la rencontre d’Anil, notre chauffeur. Nous allions traverser
une bonne partie du Tamil Nadu et du Kerala avec lui à bord de son Tempo
Traveller, un minibus de 11 places parfait pour nous 5 et nos grosses valises...
Sur la route de Pondichéry, on fit un arrêt à
Tirukalikundram pour visiter un joli temple situé sur une colline. Il fallut
gravir pas moins de 600 marches pieds nus pour arriver au sommet. Ce respect
envers les dieux nous valut d’avoir les pieds noirs et collants pour le reste
de la journée mais l’ascension jusqu’au somment valait le coup, on y avait une vue
imprenable sur la plaine.
Le temple ouvrait à 10h, nous avions un peu d’avance ce qui
nous permis de nous asseoir à côté des hindous qui patientaient en chantant.
Ces hommes et ces femmes avaient le visage buriné par le soleil et laissaient
apparaitre d’impeccables dents blanches à chacun de leur sourire.
De toute évidence, nous attirions leur curiosité et c’est à 10h05 lorsqu’une myriade de femmes enveloppées dans leur sari jaune et rouge escaladèrent les dernières marches que cette curiosité s’exprima pleinement. Tour à tour les fidèles se pressèrent autour de nous pour nous demander de les prendre en photos, tous voulaient poser avec leur famille et leurs amis devant mon objectif. Je ne m’arrêtais pas d’immortaliser leurs visages et de leur montrer le résultat sur le petit écran de mon appareil photo.
Aucun d’entre eux n’oublia de me remercier avant de se précipiter à l’intérieur du temple. On attendit que la foule se dissipe avant d’y rentrer à notre tour. Nous avions acheté un petit sac d’offrandes qui contenait une noix de coco, de l’encens, des bananes et quelques plantes. On le donna au Brahmane qui officiait dans ce temple. Il partit avec le sac dans le sanctuaire, il fendit la noix de coco et la présenta au dieu sur un plateau doré dans un mouvement circulaire. Il nous fit un tilak blanc représentant le 3ème œil de Shiva sur le front puis on alluma l’encens près d’une statue de Ganesh pour nous porter chance.
De toute évidence, nous attirions leur curiosité et c’est à 10h05 lorsqu’une myriade de femmes enveloppées dans leur sari jaune et rouge escaladèrent les dernières marches que cette curiosité s’exprima pleinement. Tour à tour les fidèles se pressèrent autour de nous pour nous demander de les prendre en photos, tous voulaient poser avec leur famille et leurs amis devant mon objectif. Je ne m’arrêtais pas d’immortaliser leurs visages et de leur montrer le résultat sur le petit écran de mon appareil photo.
Aucun d’entre eux n’oublia de me remercier avant de se précipiter à l’intérieur du temple. On attendit que la foule se dissipe avant d’y rentrer à notre tour. Nous avions acheté un petit sac d’offrandes qui contenait une noix de coco, de l’encens, des bananes et quelques plantes. On le donna au Brahmane qui officiait dans ce temple. Il partit avec le sac dans le sanctuaire, il fendit la noix de coco et la présenta au dieu sur un plateau doré dans un mouvement circulaire. Il nous fit un tilak blanc représentant le 3ème œil de Shiva sur le front puis on alluma l’encens près d’une statue de Ganesh pour nous porter chance.
On continua notre route vers Pondichéry en contemplant le
paysage qui alternait entre rizières et plaine semi-désertique.
On tourna et vira pendant un bon moment avant de trouver
notre guest house. Notre chauffeur eut le malheur de demander la route à un
« fellow » (gars en anglais) qui s’avéra être un rabatteur qui nous indiqua une
mauvaise route pour nous perdre et nous emmener dans un autre hôtel, un sport
national. Il nous suivit ensuite jusqu’à notre guest house pour proposer à Anil
une commission s’il nous emmenait dans son magasin… Une vraie arapède !
La bâtisse était peinte en blanc et bleu agrémentée de
lustres en verre et de belles peintures. On y a particulièrement aimé des
tableaux venant de la région de l’Orissa… A visiter une prochaine fois J
Ilyas, le propriétaire de la guest house Adhaar était un indien français de parents nés en France, c'est-à-dire à Pondichéry ! Il faut dire qu’après avoir été un comptoir prospère au XVII et XVIIIème siècles puis une pomme de discorde entre les français et les britanniques, Pondichéry resta français jusqu’en 1956 où elle fut restituée à l’Inde. Et aujourd’hui encore les influences françaises perdurent.
Sur cette photo, ça n'est pas vraiment parlant et pourtant...
La décoration y est plus recherchée, les rues forment des angles droits réguliers, des bars sont présents, les églises sont massives, de nombreux indiens y parlent encore notre langue et les expatriés français y sont nombreux.
Ilyas, le propriétaire de la guest house Adhaar était un indien français de parents nés en France, c'est-à-dire à Pondichéry ! Il faut dire qu’après avoir été un comptoir prospère au XVII et XVIIIème siècles puis une pomme de discorde entre les français et les britanniques, Pondichéry resta français jusqu’en 1956 où elle fut restituée à l’Inde. Et aujourd’hui encore les influences françaises perdurent.
Sur cette photo, ça n'est pas vraiment parlant et pourtant...
La décoration y est plus recherchée, les rues forment des angles droits réguliers, des bars sont présents, les églises sont massives, de nombreux indiens y parlent encore notre langue et les expatriés français y sont nombreux.
La journée commença par la dégustation d'un succulent Thali au 1er
étage d’un restaurant où il n’y avait certes pas d’attente pour obtenir une
table contrairement au RDC mais il n’y avait également pas de déco et pas de
fenêtre cela faisait...cantine. On était au milieu d’indiens un peu
étonnés de nous voir là et nous avons essayé de manger autant qu’eux, je ne
dirais pas les noms mais certains ont réussi…
Restaurant : Surguru, Mission Street, Pondichéry.
Restaurant : Surguru, Mission Street, Pondichéry.
Nous avons ensuite déambulé dans les rues de Pondy tout en
buvant des noix de coco fraîches. Nous avons visité l’ashram de Sri Aurobindo,
un poète et philosophe bengali qui fonda avec la « Mère » Auroville
dont nous parlerons plus tard. Ashram signifie « travail sur soi ».
Grâce à la méditation collective et la pratique du yoga, les membres de
l’ashram Sri Aurobindo sont censés pouvoir approcher le divin... La tombe des
fondateurs trône au centre de la cour de l’Ashram. Recouverte de fleurs, elle est
vénérée par les indiens comme s’il s’agissait d’un temple. La
« Mère » avait d’ailleurs ces propos à l’égard des indiens « Ils
adorent adorer ».
Nous avons ensuite promené (ou plutôt essayé de promener) dans le marché à l’heure de pointe. Ses allées étaient bondées et il nous fallait jouer des coudes pour se frayer un chemin parmi les nombreux étals. Partout autour de nous, les vendeurs à la criée déclinaient avec ferveur les noms de leur marchandise : Ail, bananes, pâtes de mille couleurs, bingles (bracelets en verre), fleurs et légumes en tout genre. Nous y avons découvert entre autres du tamarin, une sorte d’haricot séché en pâte qui est utilisée pour relever certains curries (voir photo ci-contre)
Nous avons essayé d'acheter des saris mais face à un si large choix, on aurait tout pris !
C'est mieux que le ciné, pas vrai les garçons ?
On s’est ensuite dirigé vers le temple de Lakshmi où un éléphant bénissait avec sa trompe les passants en échange d’une petite pièce ou d’une poignée de foin.
En chemin, plusieurs personnes nous ont souhaité un joyeux
noël mais loin de nos repères, de l’habituel sapin, du froid de l’hiver et du
reste de la famille, nous avions un peu de mal à réaliser… Certains restaurants
proposaient bien des menus de Noel mais le foie gras faisant défaut, nous avons
plutôt opté pour un repas de noël local J.
Nous avons acheté quelques samosas et des parothas fourrées aux légumes, à
l’œuf et aux épices dans un stand de rue. Nous nous sommes offert du Coca-Cola en
guise de champagne et des macarons Ladurée ramenés de Paris pour le dessert. Nous avons savouré notre délicieux repas de Noel sur le top roof de notre guest
house bercés par la brise et la musique provenant des églises environnantes.
Minuit approchant, nous ne pouvions décemment pas manquer la messe de Noel célébrée en Tamoul dans l’église d’à côté. On s’est vêtu de nos habits du dimanche emportés en Inde pour l’occasion, entendez par là une vulgaire paire de baskets, un jean un peu sale et un K-way… Un peu honteux (surtout Isa), on s’est assis au milieu des indiens magnifiquement parés de vrais vêtements de fête. Les femmes avaient toutes sorti leurs plus beaux saris en soie et brodés d’or pour la plupart. Une atmosphère joviale planait dans l’église : les fenêtres étaient ouvertes, les couleurs des saris étaient éclatantes et des centaines de bougies éclairaient la pièce. On était là encore bien loin de notre noël traditionnel. Les chants également étaient différents en Tamoul, forcément, ça change mais on a quand même reconnu « Douce Nuit » ! Autre différence, tous les bancs de l’église étaient pleins à craquer, ils avaient même disposé des chaises supplémentaires sur le parvis pour accueillir les fidèles venus en trop grand nombre. Les 12 coups de minuit sonnèrent, le petit Jésus allait être installé dans la crèche qui n’avait qu’un lien de parenté éloigné avec la belle crèche de Papi mais qui avait le mérite d’exister. On alla se coucher pour une fois sans avoir trop mangé ce qui nous laissait de la place pour le repas du 25 !
Minuit approchant, nous ne pouvions décemment pas manquer la messe de Noel célébrée en Tamoul dans l’église d’à côté. On s’est vêtu de nos habits du dimanche emportés en Inde pour l’occasion, entendez par là une vulgaire paire de baskets, un jean un peu sale et un K-way… Un peu honteux (surtout Isa), on s’est assis au milieu des indiens magnifiquement parés de vrais vêtements de fête. Les femmes avaient toutes sorti leurs plus beaux saris en soie et brodés d’or pour la plupart. Une atmosphère joviale planait dans l’église : les fenêtres étaient ouvertes, les couleurs des saris étaient éclatantes et des centaines de bougies éclairaient la pièce. On était là encore bien loin de notre noël traditionnel. Les chants également étaient différents en Tamoul, forcément, ça change mais on a quand même reconnu « Douce Nuit » ! Autre différence, tous les bancs de l’église étaient pleins à craquer, ils avaient même disposé des chaises supplémentaires sur le parvis pour accueillir les fidèles venus en trop grand nombre. Les 12 coups de minuit sonnèrent, le petit Jésus allait être installé dans la crèche qui n’avait qu’un lien de parenté éloigné avec la belle crèche de Papi mais qui avait le mérite d’exister. On alla se coucher pour une fois sans avoir trop mangé ce qui nous laissait de la place pour le repas du 25 !
J’adore les saris et si j’ai la chance de partir en Inde, je suis sûre que j’en achèterais plein même si je ne les mets pas lol. Je voudrais beaucoup rencontrer les éléphants également.
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