mercredi 23 octobre 2013

Célébrons noël à Pondichéry

Au petit matin après encore un petit déjeuner très (trop) copieux, je fis la rencontre d’Anil, notre chauffeur. Nous allions traverser une bonne partie du Tamil Nadu et du Kerala avec lui à bord de son Tempo Traveller, un minibus de 11 places parfait pour nous 5 et nos grosses valises...

Sur la route de Pondichéry, on fit un arrêt à Tirukalikundram pour visiter un joli temple situé sur une colline. Il fallut gravir pas moins de 600 marches pieds nus pour arriver au sommet. Ce respect envers les dieux nous valut d’avoir les pieds noirs et collants pour le reste de la journée mais l’ascension jusqu’au somment valait le coup, on y avait une vue imprenable sur la plaine.

Le temple ouvrait à 10h, nous avions un peu d’avance ce qui nous permis de nous asseoir à côté des hindous qui patientaient en chantant. Ces hommes et ces femmes avaient le visage buriné par le soleil et laissaient apparaitre d’impeccables dents blanches à chacun de leur sourire.



De toute évidence, nous attirions leur curiosité et c’est à 10h05 lorsqu’une myriade de femmes enveloppées dans leur sari jaune et rouge escaladèrent les dernières marches que cette curiosité s’exprima pleinement. Tour à tour les fidèles se pressèrent autour de nous pour nous demander de les prendre en photos, tous voulaient poser avec leur famille et leurs amis devant mon objectif. Je ne m’arrêtais pas d’immortaliser leurs visages et de leur montrer le résultat sur le petit écran de mon appareil photo.
Aucun d’entre eux n’oublia de me remercier avant de se précipiter à l’intérieur du temple. On attendit que la foule se dissipe avant d’y rentrer à notre tour. Nous avions acheté un petit sac d’offrandes qui contenait une noix de coco, de l’encens, des bananes et quelques plantes. On le donna au Brahmane qui officiait dans ce temple. Il partit avec le sac dans le sanctuaire, il fendit la noix de coco et la présenta au dieu sur un plateau doré dans un mouvement circulaire. Il nous fit un tilak blanc représentant le 3ème œil de Shiva sur le front puis on alluma l’encens près d’une statue de Ganesh pour nous porter chance.
On continua notre route vers Pondichéry en contemplant le paysage qui alternait entre rizières et plaine semi-désertique.


On tourna et vira pendant un bon moment avant de trouver notre guest house. Notre chauffeur eut le malheur de demander la route à un « fellow » (gars en anglais) qui s’avéra être un rabatteur qui nous indiqua une mauvaise route pour nous perdre et nous emmener dans un autre hôtel, un sport national. Il nous suivit ensuite jusqu’à notre guest house pour proposer à Anil une commission s’il nous emmenait dans son magasin… Une vraie arapède !
La bâtisse était peinte en blanc et bleu agrémentée de lustres en verre et de belles peintures. On y a particulièrement aimé des tableaux venant de la région de l’Orissa… A visiter une prochaine fois J

Ilyas, le propriétaire de la guest house Adhaar était un indien français de parents nés en France, c'est-à-dire à Pondichéry ! Il faut dire qu’après avoir été un comptoir prospère au XVII et XVIIIème siècles puis une pomme de discorde entre les français et les britanniques, Pondichéry resta français jusqu’en 1956 où elle fut restituée à l’Inde. Et aujourd’hui encore les influences françaises perdurent.
Sur cette photo, ça n'est pas vraiment parlant et pourtant...
La décoration y est plus recherchée, les rues forment des angles droits réguliers, des bars sont présents, les églises sont massives, de nombreux indiens y parlent encore notre langue et les expatriés français y sont nombreux.


La journée commença par la dégustation d'un succulent Thali au 1er étage d’un restaurant où il n’y avait certes pas d’attente pour obtenir une table contrairement au RDC mais il n’y avait également pas de déco et pas de fenêtre cela faisait...cantine. On était au milieu d’indiens un peu étonnés de nous voir là et nous avons essayé de manger autant qu’eux, je ne dirais pas les noms mais certains ont réussi…
Restaurant : Surguru, Mission Street, Pondichéry. 
Nous avons ensuite déambulé dans les rues de Pondy tout en buvant des noix de coco fraîches. Nous avons visité l’ashram de Sri Aurobindo, un poète et philosophe bengali qui fonda avec la « Mère » Auroville dont nous parlerons plus tard. Ashram signifie  « travail sur soi ». Grâce à la méditation collective et la pratique du yoga, les membres de l’ashram Sri Aurobindo sont censés pouvoir approcher le divin... La tombe des fondateurs trône au centre de la cour de l’Ashram. Recouverte de fleurs, elle est vénérée par les indiens comme s’il s’agissait d’un temple. La « Mère » avait d’ailleurs ces propos à l’égard des indiens « Ils adorent adorer ».




Nous avons ensuite promené (ou plutôt essayé de promener) dans le marché à l’heure de pointe. Ses allées étaient bondées et il nous fallait jouer des coudes pour se frayer un chemin parmi les nombreux étals.  Partout autour de nous, les vendeurs à la criée déclinaient avec ferveur les noms de leur marchandise : Ail, bananes, pâtes de mille couleurs, bingles (bracelets en verre), fleurs et légumes en tout genre. Nous y avons découvert entre autres du tamarin, une sorte d’haricot séché en pâte qui est utilisée pour relever certains curries (voir photo ci-contre)



Nous avons essayé d'acheter des saris mais face à un si large choix, on aurait tout pris !
C'est mieux que le ciné, pas vrai les garçons ?


On s’est ensuite dirigé vers le temple de Lakshmi où un éléphant bénissait avec sa trompe les passants en échange d’une petite pièce ou d’une poignée de foin.


Toute la famille fut bénie. Selon Hugo, cela fait le même effet que « si quelqu’un te tape avec une knacki »… !? Heureusement qu’il n’est pas le rédacteur de ce blog, vous auriez droit à des comparaisons étranges... Quant à moi, je ne pourrais vous donner mon impression sur le sujet car je n’ai pas eu le temps de recevoir la bénédiction puisque l’éléphant était appelé pour une cérémonie à l’intérieur du temple. Oui oui un éléphant dans un temple vous avez bien entendu ! Regardez par vous-même !



En chemin, plusieurs personnes nous ont souhaité un joyeux noël mais loin de nos repères, de l’habituel sapin, du froid de l’hiver et du reste de la famille, nous avions un peu de mal à réaliser… Certains restaurants proposaient bien des menus de Noel mais le foie gras faisant défaut, nous avons plutôt opté pour un repas de noël local J. Nous avons acheté quelques samosas et des parothas fourrées aux légumes, à l’œuf et aux épices dans un stand de rue. Nous nous sommes offert du Coca-Cola en guise de champagne et des macarons Ladurée ramenés de Paris pour le dessert. Nous avons savouré notre délicieux repas de Noel sur le top roof de notre guest house bercés par la brise et la musique provenant des églises environnantes.

Minuit approchant, nous ne pouvions décemment pas manquer la messe de Noel célébrée en Tamoul dans l’église d’à côté. On s’est vêtu de nos habits du dimanche emportés en Inde pour l’occasion, entendez par là une vulgaire paire de baskets, un jean un peu sale et un K-way… Un peu honteux (surtout Isa), on s’est assis au milieu des indiens magnifiquement parés de vrais vêtements de fête. Les femmes avaient toutes sorti leurs plus beaux saris en soie et brodés d’or pour la plupart. Une atmosphère joviale planait dans l’église : les fenêtres étaient ouvertes, les couleurs des saris étaient éclatantes et des centaines de bougies éclairaient la pièce. On était là encore bien loin de notre noël traditionnel. Les chants également étaient différents en Tamoul, forcément, ça change mais on a quand même reconnu « Douce Nuit » ! Autre différence, tous les bancs de l’église étaient pleins à craquer, ils avaient même disposé des chaises supplémentaires sur le parvis pour accueillir les fidèles venus en trop grand nombre. Les 12 coups de minuit sonnèrent, le petit Jésus allait être installé dans la crèche qui n’avait qu’un lien de parenté éloigné avec la belle crèche de Papi mais qui avait le mérite d’exister. On alla se coucher pour une fois sans avoir trop mangé ce qui nous laissait de la place pour le repas du 25 !


samedi 19 octobre 2013

Obtenir son VISA étudiant pour aller en Inde

Votre départ en Inde approche.. Entre les vaccins, la préparation de votre valise, l'obtention de votre VISA et l'organisation du voyage, vous ne savez plus où donner de la tête.
Voici quelques conseils pour vous éviter des sueurs froides concernant la demande de visa étudiant.

Etape 1 : Découvrez le VFS
Rendez-vous sur le site de l'organisme qui délivre les visa en France
http://www.vfs-in-fr.com/
Dès les premières lignes, vous apprenez que VFS n'a, je cite "strictement aucune influence sur la décision prise par l'Ambassade de l'Inde ou sur les temps de traitement d'une demande de visa."
Or vous ne pouvez pas contacter l'Ambassade de l'Inde pour les demandes de visa.
L'histoire a l'air mal engagée...
Choisissez votre type de visa, cliquez sur étudiant, téléchargez la liste des documents requis et là, au milieu du PDF, une phrase en rouge vient de réduire à néant tous vos espoirs de road trip en un instant.
"Selon les instructions de l’Ambassade de l’Inde, il n’est pas possible de déposer une demande de visa étudiant (Student Visa) plus de 20 jours avant la date de début du cursus ou du stage." 

Etape 2 : Paniquez
Quoi ? Mais ça n'est pas possible ! Vous avez déjà pris vos billets d'avion et vous avez prévu de partir 1 mois avec votre amoureux(se) avant votre rentrée !
Vous pouvez écrire à infoindefrance@vfshelpline.com en français/en anglais, vous pouvez leur téléphoner, aller les voir mais ils resteront impassibles..
Si vous voulez, vous pouvez pleurer mais...

Etape 3 : Contre-attaquez et dans tous les cas, remplissez votre formulaire en ligne
- A : Vous aviez oublié de réserver les billets et vous ne voulez pas partir longtemps avant votre rentrée :
Suivez la procédure classique, remplissez votre formulaire en ligne, imprimez-le et déposez le par courrier ou en agence. Seules contraintes, renvoyez le dossier 20 jours maximum après avoir rempli le formulaire et prévoyiez 15 jours de délais pour être large.


B. Vous pouvez échangez vos billets pour partir pile 20 jours avant votre rentrée.
Dans ce cas, la solution est de prendre le billet à J-19 par rapport à la date de votre rentrée et de déposer la demande de VISA en urgence à Paris au jour J-20. Vous devrez remplir le formulaire sur internet au préalable, le déposer le matin du jour J-20 aux horaires indiqués. Sur place, vous tremblerez à l'examen de vos pièces justificatives, l'agent les scrutera une par une et là, il vous dira avec détachement "Votre lettre d'admission dans l'université X n'est pas l'originale, il s'agit d'une simple impression, ça risque de ne pas passer" "Quoi ???? C'est pourtant le papier que mon école m'a envoyé" "Oui mais ça n'est pas l'originale" "Qu'est ce que je peux faire ?" "Revenez ce soir"
Toute la journée vous allez angoisser, jurer contre votre école, haïr VFS et puis le soir du jour J-20 aux horaires indiqués, vous irez chercher votre passeport la mort dans l'âme et il sera..tamponné !


La procédure est risquée, je vous conseille donc d'écrire à VFS pour vérifier avec eux que vous avez bien tous les éléments et que vos papiers sont conformes pour limiter les risques de refus. Insistez auprès de votre école pour avoir une lettre d'admission originale.
Pour cette procédure d'urgence, un supplément de 53€ vous sera facturé

- C : Vous n'en démordrez pas et vous tromperez l'ennemi :
Ecrivez à votre université en Inde et demandez lui de rajouter sur la lettre d'admission originale la phrase suivante : "L'UniversitéX a été informée que l'étudiant X né le X/X/X ayant pour n° de passeport X souhaite arriver en Inde le jour X pour visiter le pays, l'université X n'y voit pas d'objection"
Une fois cette lettre en poche, vous pourrez revenir au cas A et suivre la procédure classique... enfin... si votre université vous répond dans les temps.


Autres infos VISA :
- Validité du visa étudiant :
Le visa étudiant est valable 6 mois à partir de sa date d'émission et ce, quelque soit la durée de votre échange universitaire, souvent inférieure à cette période.
- FRRO (Foreigner Regional Registration Offices)
Si votre visa est de 6 mois soit 180 jours, il est inutile de s'enregistrer au FRRO.
Dans le cas contraire, vous aurez 14 jours suivants votre arrivée pour vous y inscrire.
- Nombre d'entrées :
Normalement, un visa étudiant dispose de 2 entrées sur le territoire indien, ce qui signifie que dans la durée de validité du visa vous pouvez aller en Inde, voyager dans un autre pays et y revenir une fois.
- Restricted aera :
Il est inscrit sur un visa étudiant "Not valid for prohibited/restricted and cantonment areas"
Or les îles Andamans sont considérées comme une restricted aera mais en fait, vous pourrez y aller quand même. L'interdiction sur le visa ne concerne que les zones militaires.


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vendredi 18 octobre 2013

Kollam

Pour ceux qui ont visité l'Inde du Sud, vous avez certainement remarqué ces magnifiques dessins devant l'entrée des foyers indiens.
Mais qu'est ce que c'est ?

Il s’agit de l’art du Kollam, un art traditionnel du Sud de l’Inde, exécuté exclusivement par les femmes dont la technique se transmet de mère en fille.

Ces dessins représentent des figures géométriques mêlées à des fleurs. Ils sont tracés à l’aide de pigments et de poudre de riz. Le Kollam est généralement exécuté à l’aube et est placé devant les habitations en guise de bienvenue ou près des divinités en guise de prière. De par leur nature éphémère, les kollams sont vite balayés par les vents ou détruits par les pas des passants, il faut alors sans cesse les renouveler...
Profitez de l'instant présent....


 

Préparer sa valise pour aller en Inde

J-7 et votre valise déborde déjà.... Pourtant vous auriez bien ramené quelques saris et épices à votre famille. Vous n'avez pas le choix, il va falloir abandonner quelques affaires en France pour faire un peu de place !
Voici les essentiels sur lesquels vous ne devez pas faire l'impasse :

KIT DE SURVIE

- Un spray anti moustique
Comptez 1 spray pour 15 jours pour 2 personnes.
Vous n'avez plus de spray une fois sur place ? Pas de panique achetez de la crème Odomos et tartinez-en bien.
Je vous conseille également d'acheter sur place dans n'importe quelle échope une prise anti-moustique électrique et sa recharge, cela ne vaut pas cher et vous évitera bien des piqûres.
Mon astuce : conserver le bouchon pour refermer le flacon après chaque utilisation et le remettre ainsi dans votre sac.

- Un gel hydro alcolique
Pensez à vous laver les mains régulièrement une fois sur place.

- Des boules Quies
Indispensables surtout si vous comptez prendre le train ou le bus de nuit.
Les indiens ont un sommeil beaucoup plus profond que la plupart d'entre nous, cela vous évitera d'être réveillé par un klaxon, imam, coq ou marchand ambulant.

- Des médicaments
Ne partez pas en Inde sans médicaments bien qu'il soit possible d'en acheter sur place. Pour votre tranquillité ne lésinez pas sur le combo Smecta, Ercefuryl, Imodium et Spasfon.
Je vous conseille aussi d'ajouter un produit désinfectant, des pansements, quelques Doliprane, du Parfenac ou Onctose pour apaiser les piqures de moustiques.
Si vous y êtes sujets, vous pouvez ajouter du Gaviscon pour les brûlures d'estomac, du Vogalib contre l'envie de vomir et des anti-biotiques pour traiter les infections urinaires (il existe des sachets uniprise très pratiques)
Ma reco pour les gens sensibles aux aphtes : pensez au Pyralvex !
Pensez à faire vérifier vos vaccins avant de partir !

- De la crème solaire
Le soleil tape plus fort en Inde et ce toute l'année alors on n'hésite pas et on se tartine pour avoir une peau dorée sans être fripé

- Une serviette en microfibres
La plupart des hôtels fournissent des serviettes mais certains à budget réduit rognent sur ce service...Mieux vaut être équipé, ces serviettes sèchent vite et ne prennent pas de place.

- Un rouleau de papier toilette et/ou mouchoirs
Anti-glamour, certes....mais certains hotels rechignent à vous donner des rouleaux de papier toilette supplémentaires et n'hésitent pas à vous le facturer. Vous risquez aussi de vous arrêter sur des aires d'autoroute - 4 étoiles donc prenez-en un... juste au cas où.

- Si vous êtes une fille, des cotons à démaquiller et des tampons
Il n'est pas toujours évident d'en trouver, même dans les supermarchés.

- Un sac de couchage en soie, notre bien aimé "sac à viande"
Pour les voyages sacs à dos, il vous évitera bien souvent de déchanter. Vous aurez votre petit nid douillet n'importe où.

- Un maillot de bain
Même si vous n'avez pas prévu d'aller dans une ville côtière, l'Inde réserve parfois des surprises. Lisez mon article sur Ajanta, vous comprendrez mieux.

- Des T shirts à manches courtes et pantalons longs
En Inde, porter une tenue correcte vous évitera bien des regards surtout si vous êtes une femme.
D'une manière générale, préférez les t shirts manches courtes aux débardeurs, les pantalons longs aux shorts. Dans certains temples, les hommes devront également avoir les jambes couvertes comme c'est le cas à Madurai.
Mon astuce : achetez sur place une étole qui vous servira pour vous couvrir les épaules et qui vous servira de paréo en rentrant.
Si vous êtes en road trip, vous pouvez économiser de la place en prenant moins de t shirts que prévu, il vous suffira de les laver dans votre chambre d'hôtel ou de les confier à la conciergerie, ils n'ont en général besoin que d'une journée. Renseignez-vous à votre arrivée mais ne vous attendez pas à un service de luxe, en Inde on lave tout à la main et on fait sécher les vêtements sur le sol !

-  2 paires de chaussures, une ouverte, l'autre fermée :
Adaptez vos chaussures à vos visites.
Vous serez amenés à marcher souvent pieds nus pour visiter les temples et mosquées, les chaussures ouvertes sont donc très pratiques pour se déchausser rapidement.
A Varanasi, vous devrez slalomer entre les bouses de vaches, je pense donc que les chaussures fermées s'imposent...

Des robes et shorts :
Si vous allez dans des villes balnéaires comme à Goa ou Varkala, vous pourrez bien sur porter des shorts et des robes mais la tenue doit rester décente.
Si vous êtes de passage à Mumbai, la robe de soirée est OBLIGATOIRE. Vous ne savez pas sur quel acteur de Bollywood vous pouvez tomber ou dans quelle soirée vous pouvez être embarquée !

- Une polaire / Un K-way:
L'Inde est un pays immense avec une grande diversité de climats.
En aout/sept ne partez pas sans k-way, la mousson risque de vous mouiller quelques fois
Si vous allez dans les montagnes du Tamil Nadu type Ooty, il risque d'y faire frais, pensez à prendre quelque chose de chaud. Attention aussi à ceux qui se rendent à New Delhi et sa région en décembre, il y fait froid. Une polaire vous servira aussi à vous protéger des clims glacées dans les restaurants.

- Un appareil photo
Pour ne pas en râter une miette !

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FACULTATIF MAIS PEUT ETRE UTILE

- Un peu de shampoing et du gel douche
Si vous n'aimez pas vous laver au savon vert ou au shampoing noir (ceux qui sont déjà allés en Inde, comprendront là où je veux en venir), partez avec un peu de votre shampoing et de votre gel douche.
Vous pourrez également acheter sur place du shampoing unidose dans toutes les boutiques au bord de la route.

- Purificateur d'eau type Hydroclonazone
Vous trouverez des bouteilles d'eau minérale partout mais si vous réalisez un séjour dans un endroit très réculé ou un séjour prolongé, pensez-y.

- Un masque contre la lumière
Les indiens n'ont pas de volets et souvent aucun rideau, si vous êtes sensible à la lumière du jour, prévoyiez un masque de nuit.

- Un coussin gonflable
La literie de base des indiens est assez rudimentaire, un coussin à gonfler de type Nature et Découvertes vous évitera bien des torticolis.

- Des stylos / Une photo de vos proches
Lors de vos traversées dans différents villages, les enfants vous en demanderont. Ce "racket" organisé vous permettra de rencontrer la population et d'avoir une relation de donnant / donnant. Très accueillants et curieux les indiens seront ravis si vous leur montrez une photo de vos proches.
Dans les villages, attention aux pièges qui consisteront à vous faire payer le fait d'avoir pris telle ou telle photo. Les indiens ne sont pas des bêtes curieuses, demandez leur autorisation avant de les photographier.

- Des lingettes
Parfois utile pour vous nettoyer le visage lors des grandes chaleurs ou dans les grosses agglomérations, histoire de retrouver un peu de fraîcheur

- Un cadena
Vous serez souvent amené à laisser vos bagages à la réception de votre hôtel or en Inde, la plupart d'entre eux n'ont pas de local à bagages. Prenez un cadena pour fermer le contenu de votre sac, histoire de balader le coeur léger.
Pour les voyages en train, pensez à attacher vos sacs avec votre cadena pour éviter toute mauvaise surprise

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INUTILE :

- Adaptateurs
Les prises sont équivalentes aux prises françaises, il n'y en a donc pas besoin, par contre les prises possèdent des interrupteurs, pensez à les mettre en marche :)

- Une moustiquaire imprégnée
La plupart du temps vous ne pourrez pas la fixer et vous encombrera, préférez donc les prises anti moustiques.
Cependant, elle peut-être utile vous si vous souhaitez dormir à la belle étoile (mais....je ne conseille pas vraiment ou alors sur un house boat) ou si vous souhaitez vous rendre aux Andamans.



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lundi 24 décembre 2012

Mamallapuram et ses rochers étranges

Une chambre m’attendait à l’hôtel Mahabs de Mamallapuram (ou Mahabalipuram), où Isa, papa et les frères me rejoindraient dans quelques heures. Leur vol devait arriver à 4h du matin à Chennai, ils seraient donc là au petit matin. Réveillée par les cris matinaux du coq je les attendis patiemment.
A 7h j’entendis des voix familières résonner dans la cours de l’hôtel et bientôt j’aperçu leurs silhouettes dissimulées sous des kawé pour éviter les piqures de moustiques. 
On prit alors notre 1er petit déjeuner ensemble où ils découvrirent quelques plats locaux : Masala dosa, poori et Idly à tremper dans du sambar, sauce rouge épicée ou dans du chutney de noix de coco. Le petit déjeuner eut un franc succès, ils semblaient déjà conquis par ces mets indiens.

On prit ensuite la direction de l’ascèse d’Arjuna, un relief sculpté dans la roche qui représente des scènes de la mythologie hindou.  De nombreux fidèles habillés en rouge et jaune descendaient de bus bondés.  Isa eut droit à sa première séance photo avec les locaux.





On se promena dans la colline qui domine la ville en évitant soigneusement les singes et en escaladant les nombreux blocs de grès semés dans le paysage. 


Celui qui attira particulièrement notre attention fut le fameux rocher appelé « boule de beurre de Krishna », un énorme bloc de pierre rond semblant tenir en équilibre comme par magie. Il semblait pouvoir glisser à chaque instant. Perchés sur un rocher, on eut une magnifique vue sur les rizières et la mer environnantes.  Un phare aux allures bretonnes se tenait là au milieu des cocotiers.
On prit ensuite la direction de la mer au bord de laquelle se massaient des dizaines d’indiens. La force du vent et de la houle rendait peu attrayante la baignade mais certains profitaient néanmoins de l’eau pour s’y rafraîchir tout habillés.


Avec la chaleur et la fatigue du voyage et du décalage horaire, on retourna à l’hôtel pour se reposer et se baigner à la piscine pour certains.

On se remit ensuite en route pour aller manger dans un restaurant face à la mer duquel on avait une vue imprenable sur la plage colorée. Des femmes y vendaient des tissus, des pêcheurs y réparaient leurs filets, des vaches s’y prélassaient au soleil et des enfants jouaient au milieu des barques peintes de couleurs attrayantes.


La vue était magnifique mais le repas assez quelconque et cher. Attention aux attrape-touristes dans ce quartier de Mamallapuram.

On continua notre visite pour aller voir le temple du Rivage, un joli temple consacré à Shiva construit au bord de la côte battue par les vents depuis le VIIIème siècle.


On se mit ensuite en chemin des Cinq Rathas, petits sanctuaires dédiés à différents dieux hindous devant lesquels se tiennent des sculptures de l’animal monture du dieu en question. La statue du lion associée au dieu Vishnou avait de succès auprès des enfants indiens qui n’hésitaient pas à monter sur ces édifices du VIIème siècle pour prendre des photos souvenirs. On a préféré poser à côté du majestueux éléphant grandeur nature.

On prit un rickshaw à 5 pour rentrer, on était un peu serrés mais c’était typique : nous étions une vraie famille indienne. Isa et papa ont goûté au massage kéralais, ce qui les a bien détendus. Pendant ce temps je suis allée chez un tailleur qui devait me faire des jolis coussins à partir du tissus que j'avais acheté à Bombay mais il était en réalité en train de les massacrer. Il avait coupé le tissu au milieu des ornements et ne savait pas où mettre les fermetures éclairs ! Après quelques échauffements, je finis par obtenir ce que je souhaitais. Leçon n°1 : donner un modèle aux tailleurs indiens si on a une idée précise de ce que l’on souhaite. 

Pour le dîner, tout le monde se délecta de nans et de gravy avant d’aller se coucher bien repus.