Diwali, ou fête des lumières, est l'équivalent de notre noël pour les hindous. Pour l'occasion, les indiens rentrent chez eux pour célébrer cette fête en famille, n'ayant pas de famille dans les parages, nous avions donc 9 jours de break pour découvrir Mother India.
Nous avons flâné ensuite dans un marché très typique de
fruits et légumes et de marchandises indiennes (Huiles essentielles, bracelets
de verre, poudres colorées, sacs de toile, pans…). Les pans sont des feuilles végétales
mâchées après les repas principalement par les femmes qui se transforment en
jus rouge sous la pression des dents, un super dessert saignant ! Ces
feuilles sont également chiquées par les hommes qui rajoutent du tabac et des épices
à l’intérieur, ce Pan est alors appelé Masala Pan, masala voulant dire épice.
Les rickshaws de Bombay notamment en confectionnent de très forts qui font l’effet
d’une drogue ce qui les rend un peu groogy, les fait cracher rouge mais leur fait
oublier leur pénible condition d’hommes coincés durant leur vie entière dans les
terribles embouteillages de la ville.
Le planning était chargé mais ce voyage tant attendu résonnait déjà comme une promesse de bonheur. Nous allions visiter un palais de Maharaja, gravir les montagnes du Tamil Nadu, nous baigner dans les eaux du Kerala, naviguer sur les backwaters et pêcher à Cochin.
D-Day : 9 novembre
Après notre cours de Brand Management et une séance photo
avec notre professeur portant ce jour-là un saree magnifique, nous avons fait
route vers l’aéroport de Mumbai. Il était bondé en ce jour de grand départ en
vacances mais nous étions heureux de faire partie de ces voyageurs du « Diwali
break » comme de vrais indiens. Nous avons atterrit à Bangalore où nous
avons rejoint Delphine et Johanna, deux étudiantes d’Euromed en échange à Delhi
qui se joignaient à nous pour ce voyage. Sur le trajet pour rejoindre le
centre ville, Bangalore nous a fait l’impression d’une ville très moderne, dynamique
et ordonnée. Les nombreux buildings vitrés appartenant à des multinationales nous
plongeaient dans un autre univers : celui de la technologie imprégnant
cette « Sillicon Valley indienne », seule notre arrivée à la gare
routière, nous ramena à la réalité indienne et à son fouillis. Notre bus devant arriver à minuit à Mysore n’arriverait
finalement qu’à 3h30 du matin, nous allions donc passer une partie de notre
première nuit dans le bus : le périple commençait.
Jour 1 : Mysore, la majestueuse
Arrivés au beau milieu de la nuit, nous avons dû réveiller
le manager de l’hôtel et…Malesh, un employé qui avait visiblement du mal à se
réveiller et qui deviendra très vite notre mascotte.
Mysore est connue pour son magnifique Palais du Maharaja
considéré comme l’un des plus beaux de l’Inde. Ce luxueux palais du XXème
siècle abrite encore la famille royale et quelques fastes cérémonies où
éléphants parés d’or et chaises à porteurs rentrent en activité pour replonger
Mysore dans son passé flamboyant. Carreaux de mosaïque, vitraux somptueux, chandeliers
raffinés, plafonds peints et objets précieux nous ont transporté l’espace d’un
instant quelques années avant l’Indépendance de l’Inde, au temps des Maharajas.
Mysore est également connue pour sa production de soie, d’encens
et de bois de santal. Nous avons eu droit à plusieurs démonstrations de
confection de bâtonnet d’encens dont les femmes les plus habiles arrivent à en
produire 7000 par jour. L’extrait de bois de santal, par exemple, se présente
sous la forme de poudre, il est d’abord mélangé à une autre poudre collante
puis l’artisan rajoute de l’eau à ce mélange ce qui le transforme en pate collante
qui est ensuite roulée autour d’un bâtonnet de bambou avec l’aide de la pomme
de main jusqu’à ce que le surplus soit évacué.
En fin de journée sous un soleil de novembre magnifique,
Ludmilla et moi, nous nous sommes assisses au milieu du marché et nous avons
regardé la vie défiler devant nous.. Certains marchands rangeaient leurs
légumes en petits tas réguliers prêts à l’achat, d’autres retiraient les surplus
de pelures des oignons avant de les empaqueter et d’autres encore
confectionnaient avec des feuilles de bananiers des lits douillets pour des régiments
de bananes destinés à l’export. Nous ne nous lassions pas de ce spectacle mais très vite est venu le temps de prendre un nouveau bus pour
rejoindre Ooty, une ville perchée dans les montagnes du Tamil Nadu.
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