vendredi 23 novembre 2012

Notre Diwali break

Diwali, ou fête des lumières, est l'équivalent de notre noël pour les hindous. Pour l'occasion, les indiens rentrent chez eux pour célébrer cette fête en famille, n'ayant pas de famille dans les parages, nous avions donc 9 jours de break pour découvrir Mother India.
Le planning était chargé mais ce voyage tant attendu résonnait déjà comme une promesse de bonheur. Nous allions visiter un palais de Maharaja, gravir les montagnes du Tamil Nadu, nous baigner dans les eaux du Kerala, naviguer sur les backwaters et pêcher à Cochin.

D-Day : 9 novembre 

Après notre cours de Brand Management et une séance photo avec notre professeur portant ce jour-là un saree magnifique, nous avons fait route vers l’aéroport de Mumbai. Il était bondé en ce jour de grand départ en vacances mais nous étions heureux de faire partie de ces voyageurs du « Diwali break » comme de vrais indiens. Nous avons atterrit à Bangalore où nous avons rejoint Delphine et Johanna, deux étudiantes d’Euromed en échange à Delhi qui se joignaient à nous pour ce voyage. Sur le trajet pour rejoindre le centre ville, Bangalore nous a fait l’impression d’une ville très moderne, dynamique et ordonnée. Les nombreux buildings vitrés appartenant à des multinationales nous plongeaient dans un autre univers : celui de la technologie imprégnant cette « Sillicon Valley indienne », seule notre arrivée à la gare routière, nous ramena à la réalité indienne et à son fouillis.  Notre bus devant arriver à minuit à Mysore n’arriverait finalement qu’à 3h30 du matin, nous allions donc passer une partie de notre première nuit dans le bus : le périple commençait.

Jour 1 : Mysore, la majestueuse

Arrivés au beau milieu de la nuit, nous avons dû réveiller le manager de l’hôtel et…Malesh, un employé qui avait visiblement du mal à se réveiller et qui deviendra très vite notre mascotte.

Mysore est connue pour son magnifique Palais du Maharaja considéré comme l’un des plus beaux de l’Inde. Ce luxueux palais du XXème siècle abrite encore la famille royale et quelques fastes cérémonies où éléphants parés d’or et chaises à porteurs rentrent en activité pour replonger Mysore dans son passé flamboyant. Carreaux de mosaïque, vitraux somptueux, chandeliers raffinés, plafonds peints et objets précieux nous ont transporté l’espace d’un instant quelques années avant l’Indépendance de l’Inde, au temps des Maharajas.

Mysore est également connue pour sa production de soie, d’encens et de bois de santal. Nous avons eu droit à plusieurs démonstrations de confection de bâtonnet d’encens dont les femmes les plus habiles arrivent à en produire 7000 par jour. L’extrait de bois de santal, par exemple, se présente sous la forme de poudre, il est d’abord mélangé à une autre poudre collante puis l’artisan rajoute de l’eau à ce mélange ce qui le transforme en pate collante qui est ensuite roulée autour d’un bâtonnet de bambou avec l’aide de la pomme de main jusqu’à ce que le surplus soit évacué.


Nous avons flâné ensuite dans un marché très typique de fruits et légumes et de marchandises indiennes (Huiles essentielles, bracelets de verre, poudres colorées, sacs de toile, pans…). Les pans sont des feuilles végétales mâchées après les repas principalement par les femmes qui se transforment en jus rouge sous la pression des dents, un super dessert saignant ! Ces feuilles sont également chiquées par les hommes qui rajoutent du tabac et des épices à l’intérieur, ce Pan est alors appelé Masala Pan, masala voulant dire épice. Les rickshaws de Bombay notamment en confectionnent de très forts qui font l’effet d’une drogue ce qui les rend un peu groogy, les fait cracher rouge mais leur fait oublier leur pénible condition d’hommes coincés durant leur vie entière dans les terribles embouteillages de la ville.




En fin de journée sous un soleil de novembre magnifique, Ludmilla et moi, nous nous sommes assisses au milieu du marché et nous avons regardé la vie défiler devant nous.. Certains marchands rangeaient leurs légumes en petits tas réguliers prêts à l’achat, d’autres retiraient les surplus de pelures des oignons avant de les empaqueter et d’autres encore confectionnaient avec des feuilles de bananiers des lits douillets pour des régiments de bananes destinés à l’export. Nous ne nous lassions pas de ce spectacle mais très vite est venu le temps de prendre un nouveau bus pour rejoindre Ooty, une ville perchée dans les montagnes du Tamil Nadu. 

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