A notre arrivée à Allepey, nous eûmes la
confirmation d’une rumeur que nous avions entendue à Varkala : les
rickshaws étaient en grève pour protester contre l’augmentation du prix du
pétrole dans le Kerala… Sans rickshaw et avec nos gros sacs à dos, se rendre à
notre guest house devenait compliqué. Heureusement le propriétaire se proposa
de venir nous chercher…en moto ! On était 10, j’avais hâte de voir comment
ça allait se goupiller. Quatre indiens nous attendaient devant la gare avec
leur moto dont le propriétaire Johnson qui avait comme beaucoup d’indiens ayant
les cheveux blancs une teinture rouge-orangée somptueusement ratée. Quatre
d’entre nous grimpèrent sur la moto en partant légèrement en arrière tant nos
sacs étaient lourds, nous avons filé comme ça avec notre gros back pack sur le
dos et nos petits Eastpack sur le ventre. On était chargé comme des bourriques
et à chaque virage je sentais l’inertie de ce poids sur moi que j’essayais de
maintenir de toutes mes forces. Plusieurs trajets furent nécessaires pour
amener tout le monde à la Guest House qui était… complète ! Johnson allait
donc nous emmener avec sa voiture à son autre Guest House située sur les
backwaters, en retrait du centre d’Allepey sur une île nommée
« Romance » par laquelle on ne pouvait accéder seulement par bateau.
Le réveil fut matinal pour continuer notre
navigation sur les backwaters. J’eus une sacrée surprise en me levant car une
fourmilière s’était installée dans mon sac à dos pour y déguster mes
chaussettes sales et une partie du thé que j’avais acheté à Ooty ! Je fus
vite consolée par le copieux petit déjeuner qu’on nous servit à bord. On fut
gâtés : omelette, toasts beurrés et pâte sucrée roulée dans une feuille de
bananier fourrée à quelque chose d’inidentifiable mais bon bien que très
bourratif. Nous empruntâmes ensuite des canaux secondaires bien plus sauvages
que ceux de la veille où l’on ne croisa pratiquement personne de la matinée.
Cette partie reculée était vraiment splendide.
A midi, nous fumes débarqués à Allepey où nous nous rendîmes à la gare pour prendre notre dernier train direction Cochin !
Il
faisait nuit noire lorsque le 1er convoi, duquel je faisais partie,
arriva au quai où un « cannoo » (grosse barque en bois) nous
attendait. Malheureusement, nous devions être au complet avant de partir, nous
avons donc attendu les autres sur la barque en nous faisant dévorer par les
moustiques. Lorsque le 2ème convoi arriva, ils crurent apercevoir un
bateau de clandestins, nous étions tapis dans l’obscurité, frigorifiés et
essayant de nous protéger des insectes. Ils embarquèrent à leur tour. La
traversée prit ensuite une allure de film d’espionnage, nous avancions lentement
et sans bruit sur la rivière noire où seules les ombres de palmiers se
reflétaient dans l’eau, la scène était surréaliste. Sur le quai de la guest
house, des petites lampes à huile nous attendaient sur le bord. Catherine,
notre hôte nous avait préparé un bon repas typiquement Keralais : poulet
et poisson accompagnés de lady fingers et betteraves cuits dans l’huile de noix
de coco. Un délice. La nuit fut paisible, pas un seul bruit ne vint nous
réveiller.
Le matin, on profita du cadre magnifique de cette guest house du bout du monde pour y faire une balade. On rencontra en chemin un homme perché dans un cocotier qui s'accrochait aux branches et pour cause. Il était en train de récolter du Toddy, une sorte de sève du cocotier qui fermente naturellement. Pour le recueillir, il faut inciser une branche et y attacher un récipient pour récupérer cette sève qui avec le soleil se transforme en une boisson alcoolisée.
Le matin, on profita du cadre magnifique de cette guest house du bout du monde pour y faire une balade. On rencontra en chemin un homme perché dans un cocotier qui s'accrochait aux branches et pour cause. Il était en train de récolter du Toddy, une sorte de sève du cocotier qui fermente naturellement. Pour le recueillir, il faut inciser une branche et y attacher un récipient pour récupérer cette sève qui avec le soleil se transforme en une boisson alcoolisée.
Après d’âpres négociations qui n’avaient rien
donné, nous avions tout de même décidé de réserver le house boat de Johnson
pour passer les prochaines 22h sur les fameux backwaters ! Les backwaters
sont des canaux de navigation et d’irrigation de 4-5 m de profondeur autour
desquels toute la vie de la région s’articule.
On les emprunte pour se rendre à l’église...
Pour aller aux magasins...
Ou pour aller à l'école...
On s’y rend par barque privée ou par « bus boat » qu’on attend à des « boat stop » sponsorisés par Vodafone...
Les hommes y pèchent au filet ou avec un bâton...
Les femmes y lavent leur linge...
Des hommes y font transiter leurs marchandises...
Des gens cultivent du riz dans les champs environnants...
D’autres s’y lavent…
Certains se la coulent douce...
et les touristes s’y baladent en house boat…
On les emprunte pour se rendre à l’église...
Pour aller aux magasins...
On s’y rend par barque privée ou par « bus boat » qu’on attend à des « boat stop » sponsorisés par Vodafone...
Les hommes y pèchent au filet ou avec un bâton...
Les femmes y lavent leur linge...
Des hommes y font transiter leurs marchandises...
Des gens cultivent du riz dans les champs environnants...
D’autres s’y lavent…
Certains se la coulent douce...
et les touristes s’y baladent en house boat…
Notre bateau fait de nattes tressées était
énorme. Il possédait une très grande pièce à vivre autour de laquelle étaient
suspendues des chaises à balancelle avec vue sur les canaux. Il y avait
également un double pont pourvu d’un grand matelas sur lequel j’élus domicile.
Je passa la journée le nez à moitié dans mon livre, à moitié en l’air à
regarder le magnifique paysage défiler sous mes yeux. La navigation nous
permettait de découvrir de somptueux canaux bordés de cocotiers et couverts de
nénuphars. De temps en temps nous croisions une famille indienne sur un autre house
boat qui nous saluait. Parfois un des équipiers nous apportait limonade ou
beignet de banane. La vie était dure… A 17h, lorsque le soleil commença à
décliner nous primes le chemin du retour par le canal principal qui était
embouteillé à cette heure, en effet, la saison touristique battait son plein en
cette période de vacances de Diwali. Malgré le bruit généré par les autres
house boat, on profita pleinement du coucher de soleil qui alla se coucher
derrière un champ de palmiers.
On revint s’ancrer au point de départ où on nous servit un excellent repas végétarien sur le bateau, s’en suivit ensuite une partie de cartes avant d’aller se coucher à terre pour certains et sur le bateau pour d’autres.
On revint s’ancrer au point de départ où on nous servit un excellent repas végétarien sur le bateau, s’en suivit ensuite une partie de cartes avant d’aller se coucher à terre pour certains et sur le bateau pour d’autres.
A midi, nous fumes débarqués à Allepey où nous nous rendîmes à la gare pour prendre notre dernier train direction Cochin !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire