Le trajet dura une petite heure durant lequel
nous planifiâmes d’aller voir un spectacle traditionnel Kéralais, le Katakali, dès
notre arrivée. Le timing était serré, nous n’avions qu’une heure pour nous y
rendre et nous ne connaissions pas la ville mais nous étions confiants. Malheureusement nous perdîmes un temps précieux pour trouver un rickshaw à la
gare de Cochin car il fallait faire la queue au « pre paid counter »
pour en obtenir un et il y avait foule. Je partis donc à la recherche d’un
rickshaw dans une rue parallèle à la gare qui accepta de nous prendre avant de
me dire « par ici, venez dans cette rue » Toujours chargés, on
s’avança dans la fameuse rue où l’on tomba nez à nez avec un policier qui s’énerva
et nous demanda ce qu’on essayait de faire. On comprit alors qu’il était
strictement interdit de prendre un rickshaw sans avoir de ticket dans cette
zone. Où étions-nous ? Cette sur organisation inhabituelle était
choquante ! Heureusement entre temps, la queue avait disparu, on pu donc
obtenir nos tickets sans mal. Il nous restait 52 minutes… Un énorme bouchon
s’était formé le long de la voie ferrée ce qui nous stoppa un bon moment.
Cela nous permis néanmoins d’assister à un beau coucher du soleil et de faire la connaissance de notre 1ère conductrice de rickshaw.
Cela nous permis néanmoins d’assister à un beau coucher du soleil et de faire la connaissance de notre 1ère conductrice de rickshaw.
On arriva en nage au spectacle qui avait déjà
commencé depuis quelques minutes mais de suite nous étions plongés dans
l’ambiance du Katakali… 5 personnes étaient sur scène dont 3 musiciens qui jouaient
des cymbales et du tambour et 2 étranges personnages maquillés d’une drôle de
façon qui faisaient des mimiques hors du commun. L’un d’eux était maquillé en
vert, on dirait dit un mix entre Shrek et un gros biscuit au wasabi et l’autre
avait le visage peint en jaune de manière un peu effrayante.
Parés de somptueux costumes, ces oiseaux rares bougeaient très peu sur scène mais utilisaient leurs mains et une multitude de muscles du visage pour laisser transparaître les émotions et cela marchait à merveille. Sur le rythme endiablé des cymbales, le spectacle racontait une histoire d’amour se terminant mal… enfin si on a bien compris… Car on apprendra plus tard que chaque grimace et chaque geste avaient leur signification et que les comprendre permet de suivre l’histoire comme s’il s’agissait d’un dialogue. Il y en a des centaines…et certaines mimiques sont vraiment très dures à réaliser, y en a qui ont essayé.
Parés de somptueux costumes, ces oiseaux rares bougeaient très peu sur scène mais utilisaient leurs mains et une multitude de muscles du visage pour laisser transparaître les émotions et cela marchait à merveille. Sur le rythme endiablé des cymbales, le spectacle racontait une histoire d’amour se terminant mal… enfin si on a bien compris… Car on apprendra plus tard que chaque grimace et chaque geste avaient leur signification et que les comprendre permet de suivre l’histoire comme s’il s’agissait d’un dialogue. Il y en a des centaines…et certaines mimiques sont vraiment très dures à réaliser, y en a qui ont essayé.
Le soir on se rendit dans le quartier juif de
Cochin qui était désert où une coupure de courant nous obligea à dîner aux
chandelles un repas délicieux. Quel supplice ! Au retour on battit notre
record absolu : on rentra à 9 dans un rickshaw et pour y parvenir
avec Lucile nous étions dans le coffre les pieds ballants à
l’extérieur du rickshaw « cachées » sous la bâche en plastique
permettant de fermer le coffre. On y fit une étrange découverte, une espèce de
mannequin en plastique version années 30 qui n’avait rien à faire là qui gisait au
fond du coffre, cela nous fit beaucoup rire, sacrée Incredible India !
Le lendemain nous partîmes visiter les fameux
filets chinois de Fort Cochin… et quelle déception ! L’endroit était bondé
de touristes de la pire sorte ! Un bateau de croisière venait juste de
s’amarrer et vomissait des hordes de touristes irrespectueux, prêts à payer
n’importe quel prix pour acheter des babioles négociées à la va vite en
dollars. On avait l’air fin après avec nos marchandages pour 10 roupies… Par
groupe, ils se précipitaient sur les carrelets chinois pour assister à la
démonstration de pêche, se hâter de prendre des photos, payaient et repartaient
aussitôt vers un autre site touristique… Le genre de tourisme auquel on était
plus du tout habitué… Surtout que chacun avait son étiquette avec le numéro de
son groupe inscrit dessus et chaque groupe avait son indien munit d’un panneau qui
guidait les moutons dans la ville. Ils faisaient escale en Inde pour 2
jours ! Wahouuuuuuuuu ! Les chanceux, ils allaient pouvoir dire
« je suis allé en Inde » !
Mais… Les touristes n’étaient pas la seule
déception que m’apporta Cochin… On a tous vu ces belles photos des filets
chinois de Cochin et je peux désormais vous dire que Photoshop y est pour
quelque chose car en réalité juste derrière ces filets, on aperçoit sur l’autre
côté de la rive une usine chimique et un port industriel devant lesquels
passent sans cesse d’énormes porte conteneurs ou de gros paquebots. Ça casse le
mythe de la pêche ancestrale… Bien pollué le poisson ! Néanmoins ces
filets s’avéraient extrêmement efficaces, il suffisait de plonger le filet dans
l’eau pendant 2 minutes pour remonter une dizaine de poissons bien frétillants.
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