Après cette deuxième journée à Coonoor forte en émotions,
nous avons rejoint la gare routière en fin d’après-midi pour prendre le 1er
bus qui voudrait bien nous amener à Coimbatore. Nous avions pour objectif de
célébrer Diwali là-bas avant de prendre un train de nuit qui nous conduirait à
Trivandrum, aux portes du Kerala. Seulement 67,2 km dont 33 km de
route de montagne séparaient les deux villes. Excusez mon côté tatillon mais chaque mètre parcouru aura son
importance au cours de cette histoire que nous appellerons celle du « bus
de l’horreur ».
Lorsque nous sommes montés à bord, nous avons de tout de suite compris que ce trajet ne serait pas chose aisée… Le bus était quasiment plein et il ne restait que 5 places, nous étions donc 5 de trop ! On s’est regardé, le conducteur a crié quelque chose, le bus a démarré, on s’est enfourné au fond du bus jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’espace à glaner et ceux qui restaient ce sont tout simplement assis par terre… Je vous ai dit que cette route était une route de montagne, rappelez vous-en bien, ce petit détail aura de l’importance pour la suite des évènements en attendant, l’aventure commençait. Pour ma part, je partageais une place avec Ludmilla qui n’a cessé tout au long du trajet d’essayer de gagner du terrain sur la place de l’indien assis à côté d’elle. Avant qu’il ne descende à Mettupalayam, il était presque collé contre la fenêtre, mais il était chanceux, il pouvait admirer le magnifique paysage qui nous entourait. Les flans des montagnes se laissaient voir à travers d’épais nuages de coton qui dansaient au fil du vent entre les parois abruptes. Les falaises semblaient se précipiter dans un trou sans fin tant le dénivelé était vertigineux. Quelques virages très serrés s’enchaînèrent, nous dépassâmes un camion dans l’un d’entre eux, bien sur cela nous fit beaucoup rire jusqu’un bruit suspect jaillisse derrière moi, une espèce de toux très bizarre. Il n’en fallu pas plus pour annoncer le vomissement de la femme assise à côté de Marion qui se tourna par chance du côté d’un membre de sa famille et de son bébé ! Puis comme si de rien n’était, l’indienne se rendormit aussitôt laissant après ça une bonne odeur à l’arrière du bus. Les virages continuaient à s’enchaîner, je manquais d'être expulsée de mon siège à chaque épingle à cheveux et Hugo, Delphine et Thibault assis par terre ne voyaient toujours pas la route. Contre toutes attentes ils survivaient assez bien à cette épreuve. Mais bientôt cette toux suivie de ce bruit si caractéristiques se manifestèrent de nouveau à l’avant du bus… Cette fois encore le conducteur ne s’arrêta pas et continuera sa route. Essayez d’imaginer cela en France où les gens immobilisent le métro dès que quelqu’un est malade… Je ne saurais vous décrire le fou rire que nous avons eu avec Ludmilla et nous avons remercié la Providence de nous avoir fait monter dans un bus, certes bondé, mais non climatisé dans lequel les fenêtres étaient grandes ouvertes. Il ne restait plus que 10 km de montagne... Ce tronçon se passa sans encombre.
A Mettupalayam, notre voisin descendit avec d’autres passagers ainsi les trois SSF (sans siège fixe) purent enfin s’asseoir, il n’y avait plus de passagers clandestins à bord ou si peut-être un… Le contrôleur s’avança en vers l’arrière du bus en hurlant dans la direction de Bernhard ou plutôt de l’homme endormi à côté de lui. Le contrôleur insista lourdement du coup pour bien faire Bernhard essaya de le réveiller en tapant des mains mais rien n’y faisait. Ni une ni deux, le contrôleur commença à gifler l’endormi, et ce, de plus en plus fort en continuant à crier. Il en vînt à lui donner une grosse baffe qui aurait déboîté la mâchoire de tout être normalement constitué. L’homme était pâle pour un indien et il ne réagissait aucunement, à coup sûr il était mort. Le contrôleur attrapa le bras du malheureux et le tira vers lui de toutes ses forces ce qui finalement réveilla ce zombie probablement sous drogue TRES dure ! Le contrôleur le jeta hors du bus manu militari avant de poursuivre son chemin.
Nous avons marché avec nos gros sacs à dos au milieu de cette fourmilière à la recherche d’un bar ou restaurant pouvant nous accueillir. Nous étions le jour de Diwali, ainsi des indiens faisaient exploser des centaines de crackers (ou pétards) au beau milieu de rues déjà surchargées par le trafic ceci causant des bouchons infernaux qui se dissipaient aussitôt les derniers crépitements finis.
A la nuit tombée, nous avons commencé à apercevoir des feux d’artifice jaillir des quatre coins de la ville, nous avons donc emprunté une passerelle pour prendre un peu de hauteur afin de mieux admirer ce spectacle. Les fusées provenaient de différents quartiers et étaient tirées souvent de manière isolée, ce qui n’avait rien à voir avec nos spectacles pyrotechniques bien organisés. Néanmoins l’atmosphère que tout cela procurait était extraordinaire, nous ne savions plus où donner de la tête pour regarder ces explosions de lumières. Elles étaient partout, la ville tout entière devenait Lumière.
Nous avons profité de notre passage devant un temple pour nous faire poser un bindi afin de nous fondre dans le paysage... Malheureusement il nous manquait les saris !
Lorsque nous sommes montés à bord, nous avons de tout de suite compris que ce trajet ne serait pas chose aisée… Le bus était quasiment plein et il ne restait que 5 places, nous étions donc 5 de trop ! On s’est regardé, le conducteur a crié quelque chose, le bus a démarré, on s’est enfourné au fond du bus jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’espace à glaner et ceux qui restaient ce sont tout simplement assis par terre… Je vous ai dit que cette route était une route de montagne, rappelez vous-en bien, ce petit détail aura de l’importance pour la suite des évènements en attendant, l’aventure commençait. Pour ma part, je partageais une place avec Ludmilla qui n’a cessé tout au long du trajet d’essayer de gagner du terrain sur la place de l’indien assis à côté d’elle. Avant qu’il ne descende à Mettupalayam, il était presque collé contre la fenêtre, mais il était chanceux, il pouvait admirer le magnifique paysage qui nous entourait. Les flans des montagnes se laissaient voir à travers d’épais nuages de coton qui dansaient au fil du vent entre les parois abruptes. Les falaises semblaient se précipiter dans un trou sans fin tant le dénivelé était vertigineux. Quelques virages très serrés s’enchaînèrent, nous dépassâmes un camion dans l’un d’entre eux, bien sur cela nous fit beaucoup rire jusqu’un bruit suspect jaillisse derrière moi, une espèce de toux très bizarre. Il n’en fallu pas plus pour annoncer le vomissement de la femme assise à côté de Marion qui se tourna par chance du côté d’un membre de sa famille et de son bébé ! Puis comme si de rien n’était, l’indienne se rendormit aussitôt laissant après ça une bonne odeur à l’arrière du bus. Les virages continuaient à s’enchaîner, je manquais d'être expulsée de mon siège à chaque épingle à cheveux et Hugo, Delphine et Thibault assis par terre ne voyaient toujours pas la route. Contre toutes attentes ils survivaient assez bien à cette épreuve. Mais bientôt cette toux suivie de ce bruit si caractéristiques se manifestèrent de nouveau à l’avant du bus… Cette fois encore le conducteur ne s’arrêta pas et continuera sa route. Essayez d’imaginer cela en France où les gens immobilisent le métro dès que quelqu’un est malade… Je ne saurais vous décrire le fou rire que nous avons eu avec Ludmilla et nous avons remercié la Providence de nous avoir fait monter dans un bus, certes bondé, mais non climatisé dans lequel les fenêtres étaient grandes ouvertes. Il ne restait plus que 10 km de montagne... Ce tronçon se passa sans encombre.
A Mettupalayam, notre voisin descendit avec d’autres passagers ainsi les trois SSF (sans siège fixe) purent enfin s’asseoir, il n’y avait plus de passagers clandestins à bord ou si peut-être un… Le contrôleur s’avança en vers l’arrière du bus en hurlant dans la direction de Bernhard ou plutôt de l’homme endormi à côté de lui. Le contrôleur insista lourdement du coup pour bien faire Bernhard essaya de le réveiller en tapant des mains mais rien n’y faisait. Ni une ni deux, le contrôleur commença à gifler l’endormi, et ce, de plus en plus fort en continuant à crier. Il en vînt à lui donner une grosse baffe qui aurait déboîté la mâchoire de tout être normalement constitué. L’homme était pâle pour un indien et il ne réagissait aucunement, à coup sûr il était mort. Le contrôleur attrapa le bras du malheureux et le tira vers lui de toutes ses forces ce qui finalement réveilla ce zombie probablement sous drogue TRES dure ! Le contrôleur le jeta hors du bus manu militari avant de poursuivre son chemin.
Vous l’aurez compris, nous n’étions pas mécontents d’arriver
à Coimbatore.
Je fus tout de suite surprise par l’étendue de la ville et par sa densité de population, je ne m’attendais pas à trouver une ville si développée et d’une telle ampleur à la sortie des montagnes. Pour votre information, Coimbatore compte 1,5 million d’habitants tandis qu’à Ooty sont recensés un peu moins de 100 000 personne… Une broutille !
Je fus tout de suite surprise par l’étendue de la ville et par sa densité de population, je ne m’attendais pas à trouver une ville si développée et d’une telle ampleur à la sortie des montagnes. Pour votre information, Coimbatore compte 1,5 million d’habitants tandis qu’à Ooty sont recensés un peu moins de 100 000 personne… Une broutille !
Nous avons marché avec nos gros sacs à dos au milieu de cette fourmilière à la recherche d’un bar ou restaurant pouvant nous accueillir. Nous étions le jour de Diwali, ainsi des indiens faisaient exploser des centaines de crackers (ou pétards) au beau milieu de rues déjà surchargées par le trafic ceci causant des bouchons infernaux qui se dissipaient aussitôt les derniers crépitements finis.
A la nuit tombée, nous avons commencé à apercevoir des feux d’artifice jaillir des quatre coins de la ville, nous avons donc emprunté une passerelle pour prendre un peu de hauteur afin de mieux admirer ce spectacle. Les fusées provenaient de différents quartiers et étaient tirées souvent de manière isolée, ce qui n’avait rien à voir avec nos spectacles pyrotechniques bien organisés. Néanmoins l’atmosphère que tout cela procurait était extraordinaire, nous ne savions plus où donner de la tête pour regarder ces explosions de lumières. Elles étaient partout, la ville tout entière devenait Lumière.
Nous avons profité de notre passage devant un temple pour nous faire poser un bindi afin de nous fondre dans le paysage... Malheureusement il nous manquait les saris !
Grâce à Arpit, un de nos amis indien, nous allions nous aussi
pouvoir éclairer la ville. Avant de quitter Bombay, il nous avait offert des
petites lampes appelées diya à allumer le jour de Diwali. Nous avons méticuleusement rempli d'huile ces petites
soucoupes décorées de paillettes et nous y avons disposé une mèche de
coton, puis nous avons allumé le tout en l’honneur de Rama, le dieu créateur. Nous
étions au restaurant et nous étions les seuls à célébrer Diwali de cette
manière, nous étions plus indiens que les indiens à cette heure tardive où la
fête commençait à s’estomper.
S’en suivit une toute
autre célébration, celle de l’anniversaire d’Hugo qui fêtait ses 21 ans en ce
13 novembre. Avec les moyens du bord, nous lui avions confectionné un gâteau de chamallows
dans lesquels nous avions planté quelques bougies que Mélodie apporta dans les
règles, en chanson et lumière éteinte.
Bientôt l’heure de prendre le train arriva, nous allions
passer une nouvelle nuit en transit.
Arrivés un peu à l’avance à la gare, nous attendions patiemment le train sur le quai. Je venais d’acheter un bon lait chaud et je finissais mon livre, un train devait s’arrêter sur la voie avant que le notre n'arrive, nous n’étions donc pas pressés. Un train arriva à quai sans que nous y prêtions attention, seulement voilà, en Inde, rien ne se passe comme prévu. Il s’agissait en fait du notre qui était en avance, nous ne savions même pas cela était possible vu les retards accusés par l’Indian Railway d’habitude. Nous avons sauté d'un bond, ramassé nos affaires et nous avons couru au hasard avec nos sacs à dos à moitié ouverts. Heureusement je n'ai perdu qu'une bouteille d'eau dans la bataille. Sans repères pour nous indiquer le numéro des wagons nous n'avions pas la moindre idée d'où se trouvait notre compartiment, serviable comme tout indien, un passant nous a indiqué la direction ce qui nous permis d'atteindre notre wagon à temps… Un petit coup de stress qui épuisa tout le monde. Dès que les lumières s’éteignirent personne ne fit long feu…
Sauf Bernhard qui n’avait jamais pris le train en Inde et qui était un peu horrifié…
Arrivés un peu à l’avance à la gare, nous attendions patiemment le train sur le quai. Je venais d’acheter un bon lait chaud et je finissais mon livre, un train devait s’arrêter sur la voie avant que le notre n'arrive, nous n’étions donc pas pressés. Un train arriva à quai sans que nous y prêtions attention, seulement voilà, en Inde, rien ne se passe comme prévu. Il s’agissait en fait du notre qui était en avance, nous ne savions même pas cela était possible vu les retards accusés par l’Indian Railway d’habitude. Nous avons sauté d'un bond, ramassé nos affaires et nous avons couru au hasard avec nos sacs à dos à moitié ouverts. Heureusement je n'ai perdu qu'une bouteille d'eau dans la bataille. Sans repères pour nous indiquer le numéro des wagons nous n'avions pas la moindre idée d'où se trouvait notre compartiment, serviable comme tout indien, un passant nous a indiqué la direction ce qui nous permis d'atteindre notre wagon à temps… Un petit coup de stress qui épuisa tout le monde. Dès que les lumières s’éteignirent personne ne fit long feu…
Sauf Bernhard qui n’avait jamais pris le train en Inde et qui était un peu horrifié…
Sauf Johanna et Delphine qui n’étaient pas dans le même
compartiment que nous et qui ont lutté une grande partie de la nuit contre une
invasion de cafards… Heureusement elles nous ont raconté cette histoire qu’une fois
arrivés à Varkala ! Je n’aurais pas pu fermer l’œil si j’avais pu imaginer
que les cafards pouvaient essayer de rentrer dans mes draps !
Qu’on se le dise dans ce genre de situation, heureux sont les ignorants ! Ce n’est pas pour rien si je quitte systématiquement mes lunettes avant de pénétrer dans le train… Au royaume des cafards, le myope est roi.
Au petit matin, nous sommes descendus à Trivandrum avant de reprendre un autre train pour Varkala.
Nous avons fait ce trajet d'une demi-heure debout entre la sortie de la cuisine embarquée et les toilettes. Je ne sais pas quel côté était le pire...je n'avais pas mes lunettes :)
Qu’on se le dise dans ce genre de situation, heureux sont les ignorants ! Ce n’est pas pour rien si je quitte systématiquement mes lunettes avant de pénétrer dans le train… Au royaume des cafards, le myope est roi.
Au petit matin, nous sommes descendus à Trivandrum avant de reprendre un autre train pour Varkala.
Nous avons fait ce trajet d'une demi-heure debout entre la sortie de la cuisine embarquée et les toilettes. Je ne sais pas quel côté était le pire...je n'avais pas mes lunettes :)
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